Catherine DUVERGER

LA MÉMOIRE DE L’EAU

25 avril 2025 > 12 mai 2025

Catherine DUVERGER

Catherine Duverger a suivi une formation à l’école des Beaux-arts de Rennes, avec une pratique orienté vers le volume et ancrée dans la perturbation des espaces. Se retrouvant sans atelier pendant un temps, elle s’est remise à faire de la photographie. Depuis, elle croise ces pratiques dans une logique combinatoire. Photographe et sculptrice, Catherine Duverger à une approche contemporaine et vivante de l’art tout en perpétuant une tradition classique de la photographie par la représentation du paysage urbain. Pour elle, la photographie est un outil de contemplation et d’action sur le monde. Les rencontres humaines et son environnement de travail l’influence grandement. Son travail est empreint de théâtralité, elle y soigne la mise en scène, la nourrit d’une narration, ou encore joue entre réalité et fiction entre la deuxième et troisième dimension. C’est aussi un domaine d’expérimentation de la vidéo et du son pour l’artiste, ainsi qu’une manière d’aborder la photographie par le biais de la sculpture ou de la scénographie.

LA MÉMOIRE DE L’EAU

  • L’Aa est une rivière du Nord de la France qui a été fortement polluée dans les années 90. Les industries papetières ou verrières telles que la Cristallerie d’Arques ont provoqué de nombreuses pollutions. L’installation intitulée « la mémoire de l’eau » témoigne de la présence passée de ces polluants et des initiatives écologiques actuelles. Cette œuvre présente 3 carafes et 35 flacons de parfum de la Cristallerie d’Arques dans un mobilier. Chacun de ces flacons est emplis d’eau et étiquetés avec des polluants présents dans les années 90 ou des initiatives écologiques positives actuelles. Sur cette installation est projeté une vidéo de 21 minutes. Cette vidéo présente la faune et la flore que j’ai pu observer lors d’une résidence mission à Saint-Omer. Une bande son réalisée en partenariat avec l’artiste sonore Hugo Kostrzewa permet une immersion totale. 

    Cette installation est intitulée la « mémoire de l’eau », le nom donné, en 1988, à une hypothèse du chercheur, médecin immunologue, Jacques Benveniste, selon laquelle l’eau qui a été en contact avec des substances, des images ou des sons conserverait une empreinte de certaines propriétés, alors même qu’elles ne s’y trouvent statistiquement pas. Même si l’eau contenue dans les flacons est «propre», la présence des étiquettes sur les bouteilles illustrant la pollution pose la question de sa pollution.