Alexander Bronfer est né en URSS (Ukraine) et a étudié à Saint-Pétersbourg. Après son arrivée en Israël, il a vécu dans un kibboutz du sud d’Israël où il est tombé amoureux de la région de la Mer Morte et du désert. Son principal intérêt pour la photographie concerne les questions d’environnement et de durabilité ainsi que notre interaction avec la nature. Alexander est finaliste de plusieurs festivals de photographie internationaux et israéliens.
La mer Morte est le point le plus bas de la Terre. Nombreux sont ceux qui s’y sont rendus, qui y voyagent ou qui souhaitent l’apercevoir un jour. Dans la série “The Dead Sea”, Alexander Bronfer invite à longer ses rives, humer son air enivrant. “Je me sens appelé par la mer Morte, elle a une sorte de pouvoir, raconte-t-il. Quand je m’y rends, j’ai la sensation d’être sous l’emprise de quelque chose.” Bien installés sur les plages aménagées, les visiteurs profitent des vertus de cette eau, si salée qu’elle retient les baigneurs à la surface. Les couleurs diaphanes se mélangent, offrant une expérience visuelle presque méditative. Mais derrière ces paysages oniriques et millénaires, se cache une réalité bien plus sombre que le photographe israélien dénonce subtilement. Le tourisme de masse et l’exploitation de ses ressources naturelles tuent la mer Morte à petit feu. “Les paysages sont couverts de chaises en plastique, explique Alexander Bronfer. Je voulais illustrer cette déconnexion entre l’Homme et la nature.” Convoitée pour sa densité en sel et en minéraux, la mer Morte est en réalité un grand lac, séparé en deux: la zone Nord, abreuvée par l’eau de la zone Sud, via des bassins versants. “Les touristes ne réalisent pas qu’ils se baignent dans une étendue d’eau alimentée par des pompes“, renchérit-il. Plus grave, la mer Morte est en train de s’assécher à cause de la hausse des températures et des pompages de son eau. “Les taux de sel vont augmenter et seront si élevés qu’on ne pourra même plus être en contact avec. Il n’y a pas de futur pour cette mer Morte. Certains scientifiques pensent que d’ici quarante à cinquante ans, elle devrait disparaître.”
NOP Grand Est
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