Catherine Cattaruzza vit entre la France et le Liban où elle a passé l’essentiel de sa vie. Depuis 1993, elle participe à des expositions, personnelles et collectives, au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique du Nord. Ses derniers opus sont présentés à la Biennale de Venise en architecture, Pavillon libanais (2018) ; à la Biennale des Photographes du Monde Arabe Contemporain à L’IMA (2019). En 2022, elle participe aux Rencontres d’Arles avec « I Am Folding the Land » et publie un livre éponyme avec les textes de Ryoko Sekiguchi et Jean-Michel Vecchiet. Cette même année, l’effondrement du Liban la pousse à l’exil.
Catherine Cattaruzza explore sa relation aux convulsions du monde avec le Liban comme épicentre. C’est au travers du parcours qui l’a menée le long des trois failles sismiques majeures de son pays qu’elle propose une traduction de ces paysages. Son travail se nourrit de territoire, de trace, d’identité, de mémoire. Elle interroge le paysage dans ses dimensions politique et poétique, sur ce qu’il nous dit du monde, de la transformation du territoire physique, et de la pensée qui lie le visible à l’invisible. L’instabilité permanente du Liban a amené l’artiste à travailler avec des pellicules périmées depuis 1992, une année charnière qui, au sortir de la guerre commencée en 1975, voit la mise en place du système politique, économique et social ayant conduit à l’effondrement actuel du Liban. La péremption de ces pellicules met en avant l’intangible, l’incontrôlable, axes forts qui participent du basculement et de l’effacement de ces paysages et nous racontent leur état de liminalité.
Identité Graphique : Tytgat // 2020
Graphisme des supports de communication éd. #2 : Audrey Nicolas
NOP Grand Est
Pôle de l’image
9, rue Michel Ney
54000 Nancy